Dans la Bible, ce ne sont pas simplement les prophètes, les apôtres ou les évangélistes qui parlent, mais c'est Dieu lui-même qui s'exprime par leur bouche.
C'est assez dire que ce livre étonnant, à cause de son auteur exceptionnel, doit être abordé d'une manière particulière. Il ne faut donc pas vouloir le lire comme un roman, c'est-à-dire à toute vitesse ou superficiellement.
La lecture de la Bible exige tout d'abord du temps, non seulement parce qu'elle est volumineuse, mais aussi parce qu'il faut assimiler progressivement, pour ne pas dire lentement, les vérités qu'elle renferme.
Lire la Bible, c'est aller à l'école de Dieu. Et nous avons vraiment tout à apprendre. Non pas seulement de simples notions d'histoire ou de géographie, mais des vérités nouvelles qui concernent notre bonheur véritable.
Cette lecture peut paraître scolaire et fastidieuse. Mais précisons un point capital : la foi ne naît pas de la quantité de pages lues ni de l'aptitude intellectuelle à retenir les principaux passages. La foi peut naître de la lecture d'une seule page, voire d'un seul verset. Cependant, elle ne peut grandir et s'affermir que par l'étude regulière de la Bible. Elle a besoin d'être nourrie et entretenue.
Le but de la Bible n'est donc pas simplement de nous faire "savoir" des vérités, mais de créer quelque chose d'important : la foi. En effet, il ne s'agit pas seulement de savoir que Jésus est mort et ressuscité, mais surtout de le croire, par la puissance du Saint-Esprit, croire que Jésus est désormais vivant et présent, tout près de nous. Jésus vivant doit vivre en nous. Et comment sait-on que la foi a pris naissance ? Quand on désire être sauvé par Jésus et qu'on accueille avec respect son enseignement.
Donc, comment lire sa Bible ?
Faire une lecture sans précipitation, régulière, si possible quotidienne. Il faut s'arrêter, réfléchir, assimiler, savoir revenir en arrière. Il faut surtout apprendre à écouter.
D'emblée, la Bible se présente comme la Parole de Dieu. D'emblée, elle s'impose comme telle, à qui ne l'aborde pas avec un a priori négatif ou une critique de mauvaise foi.
Quand je lis la Bible, c'est Dieu qui est le maître, et c'est moi l'élève. Et non le contraire.
C'est vrai, la Bible surprend et souvent même choque la raison, car elle se situe à l'opposé de beaucoup de nos conceptions. Mais c'est que Dieu, le Dieu d'amour, l'Eternel, le Tout-puissant est surprenant. Sa Parole l'est pareillement. Car Dieu nous parle pour nous révéler des vérités inconnues de l'homme, et donc surprenantes!
Ensuite, il faut absolument s'interdire d'y introduire nos idées, ou d'y chercher des affirmations qui n'y sont pas. Il faut garder à l'esprit ce principe fondamental, à savoir que la Bible s'interprète elle-même.
Cela signifie d'une part qu'il faut tout simplement croire ce qu'elle dit et, d'autre part, s'il y a des passages difficiles, les interpréter à la lumière des passages faciles. Beaucoup de passages sont faciles à comprendre à première lecture, même s'il reste toujours nécessaire de les approcher par des lectures successives. Mais la vérité fondamentale que Jésus est le Sauveur du monde, est affirmée en termes très simples. Il y a cependant des passages difficiles pour qui les aborde pour la première fois, mais qu'une lecture régulière, donc comparative, viendra éclairer.
Et puis, il y a les passages difficiles. Dans ce cas tout particulièrement s'applique le principe élémentaire que les passages clairs et simples doivent fournir la clé des passages plus difficiles.
Souvent on fait le contraire. Alors on force le sens d'un passage en y introduisant une notion fausse ou étrangère. Par un tel procédé, on fait dire à la Bible tout ce qu'on veut, et à la limite, l'exact contraire de ce qu'elle affirme.